À propos

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Née en 1962 dans la région Bordelaise et fille d’immigrés espagnols, Conchi Paramo suit des études d’Histoire de l’art et d’arts plastiques à Bordeaux.
Elle vit et travaille comme professeure d’arts plastiques dans la région bordelaise jusqu’en septembre 2016.
Elle mène en parallèle une pratique artistique.
Depuis septembre 2016, elle vit et travaille à Toulouse.

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Je cherche des paysages

Je m’intéresse aux relations qui se tissent entre l’homme et son environnement, entre le corps et la nature et à ce qui nous relie les uns aux autres. Tout est question d’espace: espace intime, espace à occuper, à habiter, à partager… Dans mon travail je m’attache à la nature fragile, précaire et sensible de toutes choses. Je réfléchis à ce qu’est l’identité et cette réflexion prend la forme d’une quête artistique.

J’utilise toutes sortes de matériaux et j’ai recours à différentes pratiques : le collage, la peinture, le dessin, la sculpture, la couture, l’assemblage, la photo et la gravure. J’utilise souvent la toile comme métaphore d’un lieu fluide, mouvant et malléable. Elle est tour à tour, terrain de jeu, matériau de transformation, tissu d’émotion, habit, territoire, peau, cabane. Elle est un lieu où se tissent, se déploient, se froissent, se plient, s’étendent, s’agglutinent toutes ces interrogations.

A l’image des fils de la toile qui se croisent et se nouent, tout est question de relation entre les éléments. Mais l’époque est instable, comme un vaste puzzle dont les pièces changent sans arrêt de forme et de sens. En avançant par glissement et par analogie, je m’applique à trier, séparer, associer, composer, recoudre, réparer. Je propose des espaces et des territoires parfois contradictoire, afin de chercher des liens et des vibrations.

Je m’intéresse à la question du corps comme lieu de toutes les pensées et de toutes les émotions. Il est imbriqué, façonné par le paysage. Autrement dit, la question du paysage et aussi une question d’intimité. Penser le corps, c’est penser le paysage. Modifier notre paysage, c’est intervenir sur notre propre corps. Le mouvement et les vibrations de la nature  nous rappellent sans cesse que nous faisons partie d’un tout fragile, incertain et en transformation permanente.

Pour faire face aux incertitudes, j’essaie la poésie comme un espace d’échanges à retisser, un moyen de rejouer le monde peut être.

Je cherche des paysages …

Conchi Paramo

« L’homme non plus régnant mais englobé ou plutôt encastré au sein de la nature » – Jean Dubuffet.
« La poésie sert à créer des espaces » – Didier Bourda.
« Moi, c’est mon corps qui pense. Il est plus intelligent que mon cerveau. Il ressent plus finement, plus complètement que mon cerveau. (…) Toute ma peau a une âme. » – Colette.
« L’expérience du paysage est, en général et en premier lieu, une expérience de soi. Il y a autant de ce que le sujet perçoit que de l’acte de percevoir en tant que tel. Le sujet fait donc entièrement partie du sujet qu’il compose » –  In le paysage de Michael Jacob.
« L’art est un lieu de dialogue culturel où tous les peuples se forment et se transforment » – Léopold Sédar Senghor.
« Le réel est ce qui est invisible »